Créer sa propre entreprise est à la fois excitant et fastidieux. Vous êtes bien souvent pressé de commencer, mais il y a tant d’éléments à prendre en compte que cela peut vite devenir un parcours du combattant. Heureusement, on vous donne 9 conseils essentiels dans cet article pour que vous puissiez parvenir à lancer votre entreprise dans les meilleures conditions.
1. Ne faites pas l’impasse sur l’étude de marché pour réussir la création de votre entreprise
L’étude de marché fait partie des étapes essentielles en cas de création d’une entreprise. En effet, il arrive que des entrepreneurs se lancent tête baissée dans leur activité en omettant cette étape nécessaire à la pérennité de leur société. Ils sont très motivés et ont hâte de concrétiser leur projet, certains que leur celui-ci va séduire. Vous êtes peut-être dans ce cas, et c’est tout à fait légitime. Mais n’oubliez pas que la concurrence est rude et qu’il faut vous assurer de la rentabilité de votre activité.
Et pour cela, mieux vaut regarder les offres déjà existantes sur le marché dans lequel vous souhaitez vous lancer, et vérifier qu’un produit ou service identique au vôtre n’existe pas déjà. Si votre offre n’est pas encore proposée, il faut être sûr que ce n’est pas dû au fait qu’il n’existe pas de besoin réel ou que les contraintes sont trop importantes. Si elle est déjà sur le marché, ce n’est pas nécessairement néfaste si la concurrence est faible ou si vous proposez de la valeur ajoutée par rapport à l’offre déjà existante. Vous devez donc notamment :
- vérifier si votre produit répond à un réel besoin, les bénéfices qu’il procure au consommateur ;
- construire votre personae, c’est-à-dire le profil type du consommateur visé par votre produit et analyser ses besoins ;
- analyser l’environnement dans lequel évolue votre activité : vos concurrents, les tendances du marché, etc.
- mettre en place votre stratégie commerciale, à savoir la manière dont vous allez vendre votre produit ou service, mais également les freins pouvant entraver votre activité ;
- élaborer votre budget prévisionnel, car il permet de vérifier si votre entreprise est rentable et si elle va faire des bénéfices, etc.
2. Cherchez des financements nécessaires à la création de votre entreprise
La création d’une entreprise requiert plus ou moins d’investissements, qui seront fonction de la nature de votre activité. Par exemple, si vous exercez la profession de coach de vie, cela exige peu de ressources. La situation est différente si vous souhaitez développer un produit. Il faut vérifier si vous avez suffisamment d’apport personnel pour créer votre entreprise. Sinon, vous pouvez demander un prêt pour financer son lancement. Il existe plusieurs modes de financement :
- le prêt à la création d’entreprise auprès des banques ;
- le crowdfunding ou financement par la foule : ce sont des personnes qui ont confiance en la réussite de votre projet qui financent votre activité ;
- les aides de l’État à la création d’entreprise : aides aux demandeurs d’emploi, exonérations d’impôts, exonérations de cotisations sociales, etc.
3. Choisissez minutieusement le statut juridique de votre entreprise en création
Prenez le temps d’étudier les différentes formes juridiques qui s’offrent à vous, car plusieurs critères sont à prendre en compte avant de faire votre choix. En fonction du statut juridique, les conséquences fiscales, sociales et patrimoniales sont différentes. Vous pouvez aussi vous poser les questions suivantes avant de prendre votre décision :
- est-ce que je veux m’associer ?
- qu’est-ce qui est le plus important pour moi ? avoir une bonne couverture sociale, payer peu de charges, etc.
- aurai-je beaucoup d’investissements à faire ?
- est-ce que je veux créer mon entreprise rapidement ?
Vous avez le choix entre plusieurs statuts juridiques. En voici les principaux :
L’entreprise individuelle (EI)
De nombreux créateurs d’entreprise optent pour la création d’une entreprise individuelle, car ils peuvent créer cette dernière rapidement et facilement, et les obligations comptables sont très réduites.
Dans ce cas, vous n’avez pas d’associé, vous travaillez seul. Le régime de la microentreprise en fait partie, mais il est limité à un certain seuil de chiffre d’affaires. Aucun capital social ne doit être apporté. Vous êtes soumis au régime social des travailleurs indépendants ainsi qu’à l’impôt sur le revenu. Votre responsabilité financière est limitée à votre patrimoine professionnel.
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)
Ce type d’entreprise ne comporte qu’un associé. Vous choisissez librement le montant du capital social, mais celui-ci doit dépendre de la taille de l’entreprise et des besoins pour démarrer votre activité. Votre responsabilité est limitée au montant de vos apports sauf si vous avez commis des erreurs dans la gestion de votre entreprise. Vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu hormis si vous optez pour l’impôt sur les sociétés (si l’associé est une personne morale). Si vous êtes gérant associé unique, vous êtes considéré comme travailleur indépendant. Par contre, le gérant est assimilé salarié s’il n’est pas associé.
La société à responsabilité limitée (SARL)
Elle est souvent appréciée des commerçants et des entreprises familiales. Dans ce type de société, il doit y avoir au moins deux associés. Tout comme pour l’EURL, le montant de l’apport est laissé au libre choix des associés et leur responsabilité n’est engagée que dans la limite du capital social sauf en cas de faute dans la gestion de l’entreprise. En principe, les bénéfices sont soumis à l’impôt sur les sociétés.
La société anonyme (SA)
Vous devez être au minimum deux associés et le montant de l’apport minimum s’élève à 37 000 €. Un conseil d’administration doit assurer la gouvernance de la société, et son président est assimilé salarié. Encore une fois, la responsabilité des associés est limitée au montant du capital social et ils sont soumis à l’impôt sur les sociétés.
La société par actions simplifiée (SAS) et la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)
Ce type de société attire surtout les entrepreneurs qui ont un projet susceptible de connaître une forte croissance.
Pour la SAS, il faut au minimum un associé. Quant à la SASU, il n’y a forcément qu’un associé. Si vous choisissez l’une de ces options, votre responsabilité est limitée au montant de votre apport, que vous pouvez choisir librement.
Le président est assimilé salarié et les bénéfices sont soumis à l’impôt sur les sociétés.
La société en nom collectif (SNC)
Les associés, qui doivent être deux au minimum, sont des commerçants. Ils sont responsables solidairement sur tous leurs biens personnels. Le capital social peut être librement déterminé et les associés dépendent du régime des indépendants. En principe, il n’y a pas d’impôt sur les sociétés, car chaque associé paie un impôt sur le revenu calculé sur sa part de bénéfices. Toutefois, les associés peuvent se tourner vers l’impôt sur les sociétés.
La société en commandite par actions (SCA) et la société en commandite simple (SCS)
Il faut être au minimum 4 associés pour créer ce type d’entreprise. Les associés se répartissent en deux catégories : les commandités et les commanditaires. Ce type de société est assez rare.Les commanditaires sont responsables dans la limite de leur apport alors que les commandités sont responsables solidairement sur tous leurs biens personnels.
4. Pensez au business plan
Celui-ci permet de montrer que votre projet est bien construit et sérieux. Grâce à ce document, vous pouvez communiquer tous les éléments essentiels que comporte la création de votre entreprise, et par là-même convaincre les différents acteurs de travailler avec vous. Par exemple, vous pouvez le présenter en cas de rendez-vous à la banque pour obtenir un prêt. Il suscitera la confiance.
Il vous aide également à vous fixer des objectifs pour accroître au mieux votre activité (vous pouvez vous fixer un chiffre d’affaires à atteindre les premiers mois, puis à plus long terme, par exemple). Vous pouvez le rédiger une fois que vous aurez effectué votre étude de marché et choisi le statut juridique de votre entreprise. En général, il comporte les informations suivantes :
- la présentation du créateur d’entreprise et de ses associés ;
- le secteur d’activité ;
- la stratégie de communication, à savoir les outils à mettre en œuvre pour assurer la visibilité de l’entreprise ;
- les besoins de l’entrepreneur pour pouvoir démarrer son activité et la manière dont il projette de les financer ;
- la rentabilité de cette nouvelle activité : ses ventes et charges prévisionnelles.
5. Trouvez le nom de votre entreprise
Cela peut paraître évident, mais vous devez vérifier que ce nom n’est pas déjà utilisé par une autre entreprise (Infogreffe) ou déposé comme marque (INPI). Il faudra également effectuer cette vérification si vous faites un site Internet, car le nom de domaine ne doit pas avoir déjà été pris.
6. Optez pour une adresse de domiciliation qui corresponde à vos besoins
Si vous créez une entreprise, vous devez obligatoirement choisir le lieu de sa domiciliation avant de demander son immatriculation. Cette adresse fiscale et administrative correspond au siège social de votre entreprise.
Vous avez le choix entre plusieurs lieux de domiciliation :
- à votre domicile ;
- dans un local dédié ;
- dans un espace de coworking ou une pépinière d’entreprises ;
- dans une société de domiciliation.
Avant de faire votre choix, prenez en compte l’aspect financier, vos besoins pour votre activité (nécessité de bénéficier de certains services comme la location de salles de réunion, par exemple), et l’image de marque que vous souhaitez attribuer à votre entreprise. L’objectif est que vous puissiez travailler dans les meilleures conditions.
7. Effectuez les formalités de création de votre entreprise
Hormis si vous êtes microentrepreneur, vous devez :
Rédiger les statuts de votre société
Ce document permet de fixer les règles de fonctionnement de l’entreprise. Vous pouvez le faire vous-même ou vous faire accompagner par un avocat ou un notaire, qui saura vous conseiller au mieux pour vous protéger contre d’éventuels conflits.
Il est également recommandé de rédiger un pacte d’actionnaires si vous êtes plusieurs associés pour déterminer les droits de chacun et favoriser des relations plus sereines.
Ouvrir un compte bancaire
N’oubliez pas de choisir une banque lorsque vous créez votre entreprise. En effet, toutes les sociétés disposant d’un capital social doivent ouvrir un compte dédié à leur activité. Elles peuvent ainsi y déposer leur apport. Il ne s’agit donc pas d’un compte professionnel, mais d’un compte personnel destiné à votre activité professionnelle. Cela permet de distinguer vos opérations commerciales et vos opérations personnelles.
Si vous créez une entreprise individuelle, vous n’êtes pas obligé d’ouvrir ce type de compte car vous ne disposez pas d’apport personnel, sauf si vous fonctionnez sous le régime de la microentreprise. Dans ce cas, vous serez obligé d’ouvrir un compte dédié dès lors que votre chiffre d’affaires sera supérieur à 10 000 € pendant deux années successives.
Publier une annonce légale
La création d’une entreprise doit faire l’objet d’une publication dans le journal d’annonces légales (JAL) situé dans le même département que votre société. Vous devez effectuer cette déclaration au plus tard un mois après la rédaction des statuts.
Demander l’immatriculation de votre entreprise
Vous devez constituer un dossier de demande d’immatriculation comportant les documents suivants :
- la photocopie de la publication de l’annonce dans le journal légal ;
- les statuts ;
- un justificatif de domiciliation de votre entreprise (à votre domicile, dans une société de domiciliation, etc.) ;
- la déclaration sur l’honneur de non-condamnation du dirigeant social ainsi que la copie de sa pièce d’identité ;
- l’acte de nomination du dirigeant.
Depuis janvier 2023, la demande d’immatriculation doit se faire auprès du guichet unique électronique de l’INPI, quel que soit le statut juridique de votre entreprise. Ce guichet se charge de transmettre les informations nécessaires vous concernant aux organismes compétents comme l’INSEE, les organismes fiscaux, etc.
Une fois votre immatriculation effectuée, vous recevrez un extrait Kbis qui est la preuve de votre immatriculation, mais aussi votre numéro SIREN, SIRET, ainsi que votre code APE qui identifie votre activité principale.
Le cas de la microentreprise
En cas de création d’une microentreprise, les formalités sont beaucoup plus simples que pour une société. Vous devez simplement envoyer votre demande d’immatriculation au guichet unique de l’INPI.
7. Vérifiez si vous avez besoin de souscrire une assurance
Il arrive que des entrepreneurs fassent l’impasse sur certaines assurances importantes parce qu’ils pensent qu’ils n’en ont pas besoin avec l’activité qu’ils exercent. C’est pourquoi il est important de vous renseigner sur les assurances obligatoires (pour votre local, par exemple) et les assurances facultatives comme l’assurance prévoyance santé. De plus, en fonction de votre activité, vous devez parfois souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle.
8. Faites-vous accompagner pour la création de votre entreprise
De nombreux entrepreneurs font le choix de se lancer seuls, sans accompagnement, ce qui peut être rapidement source de démotivation devant l’ampleur des tâches à effectuer. C’est notamment le cas pour les démarches administratives qui prennent du temps et peuvent être rébarbatives. Heureusement, de nombreux professionnels de l’accompagnement (réseaux d’aides aux entreprises comme la Chambre de commerce et d’industrie, mais aussi des lieux d’accompagnement comme les pépinières d’entreprises, certaines sociétés de domiciliation, etc.) peuvent vous aider à passer ces étapes parfois compliquées et énergivores. N’hésitez donc pas à demander conseil pour la création de votre entreprise.
Au Créteil Business Center, nous vous proposons une offre d’accompagnement à la création de votre entreprise. Notre centre d’affaires est situé dans le Val-de-Marne, à environ 30 minutes de Paris, et est très bien desservi par les transports en commun. Nous vous conseillons gratuitement sur le choix de votre statut juridique et les aides à la création d’entreprise dont vous pouvez bénéficier. Puis, nous prenons en charge toutes vos démarches administratives pour vous aider à lancer votre activité rapidement.
Vous avez également la possibilité de souscrire un contrat de domiciliation au sein de notre centre d’affaires afin que vous puissiez profiter de tous nos services complémentaires pour gérer au mieux votre activité. Nous vous invitons à nous contacter si vous souhaitez faire appel à nos conseillers en création d’entreprise pour mener à bien votre projet entrepreneurial.